Les frontières s’étendent pour le camp de rugby féminin du Notre-Dame

La quatrième édition du camp de rugby féminin du Notre-Dame s’est terminée le 28 juin dernier, alors que 67 joueuses âgées de 12 à 17 ans ont pu se perfectionner dans la pratique de leur sport en dehors du cadre scolaire. Signe que la réputation de celui-ci commence à faire jaser au-delà de la région de Québec, des joueuses d’Halifax et de Bordeaux en France sont venues profiter de l’expérience et des conseils des entraîneurs de haut calibre présents, le tout sous la supervision de Karen Paquin, entraîneuse-chef de l’équipe de rugby du Notre-Dame et médaillée olympique.

S’il faut se fier à la réaction des quelques joueuses bordelaises rencontrées, l’expérience est plutôt prometteuse : « J’aime beaucoup la façon dont les entraînements sont animés. C’est toujours dynamique et on a beaucoup de plaisir ensemble. En France, l’accent est mis davantage sur les compétitions. Ici, on peut apprendre tout en s’amusant un peu plus. Il y a vraiment une belle ambiance sur place. » a expliqué l’une d’elles.

« En même temps, c’est un voyage linguistique parce que le français québécois n’est pas le même qu’en France. On parle aussi en anglais avec les joueuses d’Halifax. Mais j’adore ça, car le camp m’a permis d’apprendre à connaître de nouvelles personnes qui ont la même passion que moi. Les entraîneuses sont très dédiées et répondent à toutes nos questions, c’est vraiment formateur. » enchaîne une autre joueuse française.

Quant aux jeunes filles en provenance d’Halifax, ce sont essentiellement l’équipe d’entraîneurs qui les a attirées au camp d’entraînement. « Au départ, j’étais un peu nerveuse et je ne savais pas trop comment me comporter. Mais tout le monde a été très accueillant, alors ça n’a pas duré. C’est encore un peu surréel de côtoyer tous ces entraîneurs parce que ces athlètes sont mes modèles. C’est vraiment une expérience incroyable. Ce n’est pas tous les jours qu’une chance comme ça se présente! » s’exclame l’une d’elles avec le sourire.

Les filles d’Halifax étaient aussi très heureuses de côtoyer les autres participantes du camp, même si la plupart ne parlent pas vraiment français. « Mais on est quand même capable de se comprendre, puisqu’il y a des joueuses et des entraîneurs qui parlent les deux langues! » Elles étaient d’ailleurs enchantées par les nombreuses activités organisées pendant la semaine, notamment par la soirée karaoké qui était prévue en milieu de semaine. Parce que oui, même après une longue journée à s’entraîner, elles ont encore de l’énergie pour s’époumoner sur les derniers succès de l’heure!

Les joueuses de Bordeaux et d’Halifax ont également séjourné dans nos résidences, ce qui leur a permis de rester à seulement quelques pas du terrain synthétique extérieur et du Stade Leclerc.

Soulignons que ce camp est destiné aux joueuses de niveau débutant à avancé. Certaines n’avaient jamais pratiqué ce sport, tandis que d’autres possédaient plus d’expérience. Deux matchs ont été organisés devant les parents des joueuses, permettant ainsi aux plus jeunes et aux débutantes de jouer leur premier match de rugby à 15. Jenn Russell, entraîneure-chef de l’équipe Canadienne junior des sous-18 ans faisait partie de la cohorte d’entraîneurs du camp et était également présente pour observer les joueuses en action sur le terrain. L’enthousiasme et l’excitation des participantes étaient évidents, et il était clair qu’elles prenaient énormément de plaisir à jouer ensemble.

« Notre camp reflète en quelque sorte le développement du rugby ces dernières années. Ça montre que le sport est en pleine croissance dans la région de Québec. Cette année, nous avons eu une superbe équipe de joueuses et d’entraîneurs. L’ambiance sur le terrain était incroyable ! Je suis vraiment satisfaite de la qualité de notre camp. C’était beau de voir des joueuses qui ne se connaissaient pas et qui ne parlaient pas toutes la même langue tisser des liens autour d’une même passion. Bien que ce fût plus complexe pour les entraîneurs de « coacher » en français et en anglais, nous sommes parvenus à offrir un camp bilingue et cela a été une expérience enrichissante pour tout le monde. » affirmait Karen Paquin.

Fort du succès de cette édition, nous prévoyons déjà de renouveler l’expérience l’année prochaine. Le formulaire d’inscription sera disponible à partir du 31 mars 2025, sur la page web du camp. En attendant, le CNDF continue d’encourager le développement du rugby féminin, notamment avec la formation de deux équipes cette année : l’équipe jaune et l’équipe bleue. On vous invite d’ailleurs à venir les encourager en grand nombre lors des matchs de la saison 2024-2025!

Crédit photo : Marc-André Tremblay